31 mai 2006

Blank Page en live

Le 30 juin 2000, les Pumpkins entament leur tournée d'adieux mondiale. Ils sont du côté du Japon, au Budokan. Billy a posé sa guitare, il n'a gardé que le micro en main, et il interprète Blank Page, le dernier morceau de l'album Adore, le plus triste. Quand la rock star se dépouille de ses atours, et livre son âme perdue au monde, ça donne ça...

30 mai 2006

Killing In The Name


Rage Against-Killing In The Name
Vidéo envoyée par djoik

Un classique parmi les classiques. Rage Against The Machine avec Killing In The Name. Le bon son des années 90... dans ta face !

17 mai 2006

I am One (LIVE)


Smashing Pumpkins - I am One (LIVE)
Vidéo envoyée par taike-eilee

10 avril 1999, St Andrews Hall. Detroit. Les Smashing Pumpkins jouent I am One, qui fut le premier single de leur tout premier album, Gish, en 1991. C'est un peu le titre qui les a lancés... L'enthousiasme est là, et Billy Corgan est ici un rien déjanté, accompagnant un solo de guitare d'une sortie de langue !?

10 mai 2006

Ça c'est Pug... en live bien sûr


Smashing Pumpkins - pug (live)
Vidéo envoyée par taike-eilee

Dans la série bien sombre des titres de l'album Adore, on trouve une poignée de morceaux plus nerveux, plus rock'n roll ; Pug est de ceux-là, qui sent bon les amours passionnés, troublés et souffrants. "Kiss and kill me sweetly..."

Rendez-vous ici au Saint Andrews Hall de Detroit, le 10 avril 1999, pour un concert intime et intense. Le groupe est pour l'une des toutes dernières fois au complet, suite au retour de Jimmy Chamberlin derrière la batterie, et peu de temps avant le départ définitif de la bassiste D'Arcy Wretsky (ici avec un joli chapeau de cow-boy). Baissez les lumières, montez le son... Corgan et sa bande rappliquent...

07 mai 2006

Ovation pour Zizou à Barnabeu

Difficile de ne pas dire un mot du dernier match de Zinédine Zidane, il y a quelques minutes, sur la pelouse du mythique stade Santiago Barnabeu de Madrid. Match fou, débridé, conclu sur le score de 3-3, face à la valeureuse équipe de Villaréal. Au-delà du résultat, Zidane a surtout fini sur une bonne note personnelle, en marquant notamment un but, le deuxième du Real ce soir, et sans doute son dernier sous les couleurs Merengue, sur un centre de David Beckham. Tête de Zizou dans le petit filet opposé. Sorti à la 91e minute, dans les arrêts de jeu, le déjà légendaire numéro 5 du Real Madrid a reçu la standing ovation qu'il méritait. Autre preuve de l'importance qu'aura acquise le stratège français au sein du Real et dans le coeur des Madrilènes : tous ses partenaires portaient, pour célébrer ses adieux, un maillot floqué de la mention "Zidane 2001-2006", au-dessous du blason du club. Zidane, à Madrid, n'aura gagné "que" la Ligue des Champions en 2002 et la Liga espagnole en 2003. Mais il aura surtout offert du bonheur à tous les amoureux du beau jeu, avec sa technique exceptionnelle, la limpidité qu'il savait insuffler au jeu, la magie qu'il déployait et qui tendait à rapprocher un match de football d'un ballet de danse. Zidane est rentré au Panthéon des plus grands joueurs du Real Madrid, aux côtés des Di Stefano, Puskas, et autre Raul. Mais mieux encore, il a acquis sa place au Panthéon des plus grands dieux vivants du ballon rond, en compagnie de Pelé, Maradona, Cruyff, Platini et Beckenbauer.

Cette journée a été celle d'une autre "dernière" : celle des Gunners d'Arsenal dans leur stade d'Highbury, qui va bientôt être détruit. Là aussi, tout s'est fini en beauté, sur une victoire (4-2) et un festival des Français historiques du club londonien : 1 but de Robert Pirès et un hat-trick (3 buts d'affilée) de Thierry Henry. Celui-ci a ainsi conforté sa place de meilleur buteur de la Premier League, avec 27 réalisations, et inscrit de plus en plus fermement sa marque dans la légende du foot. Meilleur attaquant du monde depuis maintenant de nombreuses années, en compagnie de l'Ukrainien Andreï Shevchenko, il sera l'atout numéro 1 des Bleus au prochain Mondial.

Ce dernier match des Gunners dans leur bon vieux stade d'Highbury a aussi été l'occasion d'autres adieux émouvants : ceux du génial Dennis Bergkamp, le "Zidane hollandais", qui aura traversé les années 90 et le début des années 2000 avec une classe et une élégance inouïes. Avec les départs conjugués de Zidane et Bergkamp, c'est une grande et belle page de l'histoire du football (et de la beauté du sport) qui se tourne. Accolé à ces deux-là, le terme d'artiste n'était vraiment pas galvaudé.


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SOMA en live !!!


smashing pumpkins - soma
Vidéo envoyée par aquarius3

Londres, 1994. Billy Corgan avait encore une belle tignasse sur la tête et portait des sortes de chemises à fleurs. Les Pumpkins interprètent ici Soma, l'un des points culminants de l'album Siamese Dream. Ça commence un peu planant, ça bascule dans une énergie qui emporte, et on atterrit, pour finir, en douceur, toujours en planant. Et en plus, c'est plein de couleurs un tantinet psychédéliques.

04 mai 2006

Les Anarchistes


Léo Ferré - Les Anarchistes
Vidéo envoyée par sasoeursophie22
Oui, les Anarchistes. J'adore cette chanson de Ferré. L'une de celles que j'écoute le plus volontiers. Avec le plus d'émotion et de frisson.
En piste ! Léo Ferré sur la scène de Bobino en 1969.

02 mai 2006

Natacha et les podcasts

L'avènement du podcast citoyen

J'ai découvert il y a quelques jours le blog de Natacha et Sacha Quester-Séméon, qui s'intitule Mémoire Vive. Je l'ai découvert à l'occasion du podcast que Natacha a réalisé avec Yvette Roudy, ancienne ministre socialiste des Droits de la femme, féministe, et signataire du Manifeste des 343 salopes pour le droit à l'avortement en 1971. En gros, il était question de faire réagir l'illustre militante à l'initiative prise par les 143 rebelles, à ce jour trois femmes du parti socialiste : Anne Hidalgo, Annick Lepetit et Michèle Sabban, qui prétendent s'inspirer des "343" dans un but de transformation en profondeur de la vie politique française : "Nous voulons dans un travail au long cours continuer à lutter pour la parité, pour la rénovation de la vie politique, pour la démocratie militante à laquelle nous sommes attachés, bref pour stimuler notre vie politique par des débats, un travail de fond, une réflexion collective", écrit Anne Hidalgo. Pour beaucoup d'observateurs, cette entreprise n'est autre qu'une déclaration de guerre (à peine déguisée) adressée à Ségolène Royal. Portée aux nues par les sondages, désignée par les médias comme la candidate du PS aux présidenteilles, elle est l'incarnation parfaite en ce moment de la "pipolisation" de la politique... au détriment du fond.

Voyez à ce sujet ce très juste article de l'Observatoire des Médias : Présidentielle 2007 : le non-débat des médias, qui remarque et déplore que, "de même que pour les élections présidentielles de 1995 et de 2002, les préoccupations essentielles des journalistes stars des médias ne sont pas les questions sociales, le fond du programme des partis politiques, ou le rôle de la France dans une économie mondialisée... mais les conflits de personnes au sein d’un même parti. En filigrane, on peut lire et entendre partout cette question fondamentale : « quels seront les candidats à la présidentielle de 2007 ? »".

Yvette Roudy ne retient de l'initiative des "rebelles" que leur tentative d'abattre Ségolène et de nous priver à tous d'avoir enfin une femme Présidente de la République. En faisant mine de lutter contre la "pipolisation" des politiques, elles iraient en fait à l'encontre de l'intérêt des féministes (qui est de voir une femme accéder à la fonction suprême) et trahiraient donc l'engagement des 343 salopes dont elles se réclament pourtant.

Mais laissons là le fond. Car c'est surtout la forme qui m'a intéressé et séduit dans ce podcast. Un podcast permet, on le savait, des interviews dans des formats beaucoup plus longs que la télévision ou la radio ne sauraient jamais l'autoriser ; et, surtout, il rend possible un autre ton, une autre posture, une décontraction inédite, un naturel pour le moins charmant. L'utilisation d'un simple téléphone mobile pour filmer l'interview crée entre les protagonistes une certaine intimité, inconcevable sur un plateau de télévision, cadre beaucoup plus artificiel qui rend impossible une véritable expression de soi. Avec une telle miniaturisation de la caméra, on n'atteint certes pas complètement le naturel, mais on y tend franchement. D'autant que le portable permet de filmer dans des lieux insolites, comme chez l'invité par exemple. Beaucoup de commentaires ont d'ailleurs salué la fraîcheur de Natacha, qui participe à faire de ses podcasts de vrais moments de plaisir. Car Natacha a déjà réalisé trois autres podcasts, celui d'Yvan Attal, vraiment excellent, celui de Francis Pisani, et enfin (c'était le premier) celui de Katja, sémiologue des médias.

Tout le monde n'a sans doute pas le talent de l'équipe de Mémoire Vive, mais ces innovations laissent présager de fort intéressantes incursions citoyennes dans la vie politique. Plus largement, chacun, aujourd'hui, avec un peu de talent et d'envie, peut créer son journal multimédia, faire entendre sa réflexion, ou permettre à certaines personnalités de s'exprimer plus librement et profondément, en dehors des ornières médiatiques habituelles. Le pire, bien sûr, trouvera aussi sa place. Pour le moment, contentons-nous d'adresser à Natacha et Sacha un grand bravo pour ce grand bol d'air frais !


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BWBW en live à NPA en 95


THE SMASHING PUMPKINS
Vidéo envoyée par rooroo

Le 11 décembre 1995, les Smashing Pumpkins étaient sur le plateau de Nulle Part Ailleurs. Pour le plaisir, nous les retrouvons avec l'un de leurs plus grands tubes : Bullet With Butterfly Wings. Ceci précédé par une petite présentation du groupe. Rock on !

01 mai 2006

Un singe farceur et deux tigres


Monkey
Vidéo envoyée par neozion

Voici une vidéo très drôle, très insolite. Un singe facétieux se joue de deux jeunes tigres, quelque part dans la forêt tropicale sud-asiatique ; perché dans les branchages, il vient tirer la queue ou les oreilles des deux fauves, sans doute surpris de l'intrépidité du primate. Le petit singe est monté sur ressorts, et insaisissable, malgré la souplesse et l'agilité des tigres qui essaient de l'attraper. Au final, un moment de plaisir étonnant entre une proie possible (le singe) et ses prédateurs, une parenthèse dans le cours de la vie - cruelle - de la nature. On se croirait revenu dans une belle histoire de notre enfance, dans Le Livre de la Jungle. Rafraîchissant.

Jean-François Revel

Philosophe, écrivain, journaliste, académicien et libéral convaincu, esprit fort du 20e siècle, Jean-François Revel est décédé dans la nuit du samedi au dimanche 30 avril. Présenté, dans les quelques secondes que les télévisions ont daigné réserver à sa nécrologie, comme un penseur de droite. Lui se considérait précisément comme l'inverse, un homme de gauche. Voici ce qu'il confiait à Olivier Todd dans un entretien de février 1997, paru dans le magazine Lire :

"Je n'ai jamais cessé de me considérer comme étant de gauche. A l'origine, être de gauche, c'est lutter pour la vérité et la liberté, et pour le maximum de justice sociale. Mais une justice sociale établie selon des méthodes qui marchent, pas selon des méthodes qui échouent, comme la redistribution à tout-va qui ne fait qu'affaiblir l'économie. Ayant combattu les régimes totalitaires, je n'admets pas d'être traité d'homme de droite par les hommes qui les ont soutenus, par ceux qui encensent encore Fidel Castro. Si trouver Castro répugnant, c'est être de droite, alors je veux bien être de droite. Ces gamineries témoignent de la sclérose intellectuelle la plus totale. Ce qu'on appelle la gauche n'est plus aujourd'hui qu'un clan, une espèce de tribu, un ensemble de spécialistes de l'escroquerie dans les relations publiques, de manipulateurs habiles, qui ont l'art de présenter des idées et des théories qui ont amené les plus grandes catastrophes dans l'histoire de l'humanité comme étant des choses progressistes."

Esprit libre, comme on le voit, qui ne craignait pas de heurter la bien-pensance, qui déresponsabilise les individus et veut en faire systématiquement des victimes (voyez ce morceau choisi d'une interview parue dans Le Figaro le 15 février 1996).

Guy Sorman a rendu un bref et bel hommage à Revel sur son blog, qui commence ainsi : "Toute l’œuvre de Revel est un combat contre la mauvaise foi : il ne comprenait pas que les hommes puissent avoir la passion des idées fausses, idéologiques ou métaphysique." Revel est l'homme qui voulait échapper à toute idéologie, à l'emprise sournoise et si forte des convictions intimes et irrationnelles qui aveuglent. Telle fut l'un de ses questionnements les plus constants : "Comment se forment nos convictions ? C’est un véritable mystère, nous sommes beaucoup plus attachés à nos convictions, voire à nos erreurs, qu’à la vérité et même qu’à nos intérêts. La majeure partie de l’histoire humaine montre que les hommes ont généralement agi contre leurs intérêts, par fidélité sectaire à des convictions absurdes." Convictions innombrables et de tous ordres.

Ainsi, ce slogan tellement ressassé qu'il semble avoir acquis le statut de vérité, d'évidence, selon lequel "les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches sont de plus en plus riches". Faux ! s'insurge Revel. L'écart entre les riches et les pauvres peut très bien s'élargir, mais le niveau de vie des pauvres augmente néanmoins. Les pauvres d'aujourd'hui sont moins pauvres que ceux de jadis. Défense explicite du libéralisme économique, contre les caricatures duquel Revel s'est toujours dressé avec énergie.

Mais cessons les querelles. Revel est mort. Olivier Todd, dans l'entretien que nous avons évoqué plus haut, lui avait demandé s'il pensait à sa mort. Telle fut sa réponse :

"Evidemment. J'en suis toujours resté à Epicure et à Montaigne. Un chapitre de Montaigne s'appelle «Que philosopher c'est apprendre à mourir». Mais je ne suis pas non plus tellement d'accord avec ça. Cela ne s'apprend pas. On ne peut apprendre que ce qu'on peut répéter. La mort est un fait unique et un fait brut. A partir du moment où on ne croit pas à un au-delà ou à une réincarnation, il ne reste plus qu'à accepter le néant."

Revel, athée lucide, a donc affronté le néant, sans illusion. Il a traversé ce "quart d'heure de passion sans conséquence" dont parle justement Montaigne, qui, lui aussi, avait fini par se libérer de la croyance selon laquelle on peut dompter la mort, et qui savait bien qu'on ne se prépare pas à ce tout dernier moment. Dans ce dernier moment, il n'y a plus qu'à s'en remettre au sort, à la bonne grâce de notre Mère Nature...


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