A (re)découvrir d’urgence !!!
Machina II (2000), le premier album ROCK virtuel
A ceux qui seraient un peu frustrés du « calme » qui règne sur le dernier album de Billy Corgan et qui n’ont pas envie d’attendre l’hypothétique venue d’un « Mellon Collie des années 2000 » (qui, entre nous, ne verra sans doute jamais le jour, un tel sommet ne s’atteignant normalement pas deux fois dans une vie d’artiste), nous leur conseillons de s’en retourner vers un fantôme bruyant et errant sur le Web : Machina II/The Friends and Enemies of Modern Music, la dernière œuvre des Pumpkins. Œuvre méconnue par le plus grand nombre, et pour cause : elle n’a jamais été éditée. Virgin Records ayant refusé de la sortir (arguant, paraît-il, qu’elle ne serait pas rentable), Corgan organisa alors sa diffusion gratuite sur Internet en guise de bras d’honneur à son ancienne maison de disques – et aussi en forme de dernier cadeau à ses fans. Mais, bien évidemment, le Net ne peut pas (encore) promouvoir un album aussi bien qu’une sortie dans les bacs.
En fait, Machina II était initialement pensé pour former, avec Machina/The Machines of God, paru, lui, en 2000, un double album. Ils forment au final un « triple album » majeur composé de 40 titres, puisque Corgan a réussi à faire de Machina II un double album virtuel, qui comprend, en plus de l’album initial composé de 14 titres, trois EP* de 11 titres, soit 25 morceaux au total. Ce second opus se révèle nettement plus intéressant que le premier : plus osé, plus débraillé, plus fou, avec un son beaucoup plus brut qu’à l’accoutumée, où l’on sent vraiment les Pumpkins qui se lâchent et s’en donnent à cœur joie, avec de véritables coups de poings comme « Glass’ theme », « Cash Car Star », « Dross », « Blue Skies Bring Tears » (dans sa version rock abrasive), ou encore les redoutables « Soul Power » et « Lucky 13 ».
Rock brutal donc, moins léché qu’à l’ordinaire, plus spontané ; on croirait parfois qu’ils jouent dans leur garage, « à la maison » : ils se disent quelques mots de temps en temps, entre deux morceaux. Chamberlin, le batteur, est au sommet de sa forme, absolument présent sur la plupart des titres. Les guitares sont nerveuses, hargneuses et remplies d’électricité – à l’unisson avec la voix de Corgan. Mais n’allez pas croire pour autant qu’il s’agit là d’un album réservé aux brutes épaisses… Certes, les titres les plus durs n’ont pas le raffinement de leurs homologues des albums précédents, ils n’ont pas leur mélodieuse et belle puissance. Il ne reste souvent que la puissance : mais que ça reste bon…
Le rock sait parfois se faire plus romantique avec « Speed Kills », même si ce n’est pas là le morceau le plus original et le plus inoubliable qui soit… Il sait se faire OVNI amoureux, déboulant à toute allure, nourri du carburant de l’amour, dans « Real Love »… Il se mue en ballade merveilleuse avec « Let Me Give The World To You », où l’on se sent partir dans un tour du monde aérien et heureux, et qui ne semble jamais devoir s’arrêter… Il se fait long voyage intérieur, délicat et douloureux, dans « In My Body »… Il est pure prière, prière aveugle, avec « If There Is A God »… Il est départ dans l’inconnu, aspiration inquiète, avec « Go », chantée par le sombre guitariste James Iha… Il culmine dans l’envoûtement de « Home », qui vous tire par le bout de l’âme et vous mène tout droit jusqu’aux sphères les plus célestes.
Machina II n’est pas, à proprement parler, un chef-d’œuvre, comme pouvait l’être Mellon Collie and The Infinite Sadness, voire Adore et Siamese Dream ; il n’en demeure pas moins un grand album, novateur, sans l’être tout à fait autant que les précédents, un pas de plus vers la musique du futur, et qui n’a pas pris une ride en cinq ans. Il est le complément idéal à The Future Embrace ; il est le chaînon qui manquait à tous ceux qui attendaient plus de puissance, plus de rock, dans le projet solo de Billy Corgan ; il manquait parce qu’on l’avait oublié aussi vite qu’on l’avait découvert, si jamais on l’avait découvert. Fugacité du Net oblige. C’est le moment ou jamais pour le déterrer de sa fosse virtuelle, pour le faire renaître de ses cendres numériques… pour réveiller vos enceintes ! En attendant la suite…
Pour télécharger, c’est par là (et c’est légal…)
* EP : Extended Play : c’est un disque trop court pour etre consideré comme un album, mais trop long pour etre un single (un CD single est composé de trois morceaux au maximum). La deuxième face de Machina II est ainsi composée de trois EP, les deux premiers comptant quatre titres, le dernier trois.
Machina II (2000), le premier album ROCK virtuel
A ceux qui seraient un peu frustrés du « calme » qui règne sur le dernier album de Billy Corgan et qui n’ont pas envie d’attendre l’hypothétique venue d’un « Mellon Collie des années 2000 » (qui, entre nous, ne verra sans doute jamais le jour, un tel sommet ne s’atteignant normalement pas deux fois dans une vie d’artiste), nous leur conseillons de s’en retourner vers un fantôme bruyant et errant sur le Web : Machina II/The Friends and Enemies of Modern Music, la dernière œuvre des Pumpkins. Œuvre méconnue par le plus grand nombre, et pour cause : elle n’a jamais été éditée. Virgin Records ayant refusé de la sortir (arguant, paraît-il, qu’elle ne serait pas rentable), Corgan organisa alors sa diffusion gratuite sur Internet en guise de bras d’honneur à son ancienne maison de disques – et aussi en forme de dernier cadeau à ses fans. Mais, bien évidemment, le Net ne peut pas (encore) promouvoir un album aussi bien qu’une sortie dans les bacs.
En fait, Machina II était initialement pensé pour former, avec Machina/The Machines of God, paru, lui, en 2000, un double album. Ils forment au final un « triple album » majeur composé de 40 titres, puisque Corgan a réussi à faire de Machina II un double album virtuel, qui comprend, en plus de l’album initial composé de 14 titres, trois EP* de 11 titres, soit 25 morceaux au total. Ce second opus se révèle nettement plus intéressant que le premier : plus osé, plus débraillé, plus fou, avec un son beaucoup plus brut qu’à l’accoutumée, où l’on sent vraiment les Pumpkins qui se lâchent et s’en donnent à cœur joie, avec de véritables coups de poings comme « Glass’ theme », « Cash Car Star », « Dross », « Blue Skies Bring Tears » (dans sa version rock abrasive), ou encore les redoutables « Soul Power » et « Lucky 13 ».
Rock brutal donc, moins léché qu’à l’ordinaire, plus spontané ; on croirait parfois qu’ils jouent dans leur garage, « à la maison » : ils se disent quelques mots de temps en temps, entre deux morceaux. Chamberlin, le batteur, est au sommet de sa forme, absolument présent sur la plupart des titres. Les guitares sont nerveuses, hargneuses et remplies d’électricité – à l’unisson avec la voix de Corgan. Mais n’allez pas croire pour autant qu’il s’agit là d’un album réservé aux brutes épaisses… Certes, les titres les plus durs n’ont pas le raffinement de leurs homologues des albums précédents, ils n’ont pas leur mélodieuse et belle puissance. Il ne reste souvent que la puissance : mais que ça reste bon…
Le rock sait parfois se faire plus romantique avec « Speed Kills », même si ce n’est pas là le morceau le plus original et le plus inoubliable qui soit… Il sait se faire OVNI amoureux, déboulant à toute allure, nourri du carburant de l’amour, dans « Real Love »… Il se mue en ballade merveilleuse avec « Let Me Give The World To You », où l’on se sent partir dans un tour du monde aérien et heureux, et qui ne semble jamais devoir s’arrêter… Il se fait long voyage intérieur, délicat et douloureux, dans « In My Body »… Il est pure prière, prière aveugle, avec « If There Is A God »… Il est départ dans l’inconnu, aspiration inquiète, avec « Go », chantée par le sombre guitariste James Iha… Il culmine dans l’envoûtement de « Home », qui vous tire par le bout de l’âme et vous mène tout droit jusqu’aux sphères les plus célestes.
Machina II n’est pas, à proprement parler, un chef-d’œuvre, comme pouvait l’être Mellon Collie and The Infinite Sadness, voire Adore et Siamese Dream ; il n’en demeure pas moins un grand album, novateur, sans l’être tout à fait autant que les précédents, un pas de plus vers la musique du futur, et qui n’a pas pris une ride en cinq ans. Il est le complément idéal à The Future Embrace ; il est le chaînon qui manquait à tous ceux qui attendaient plus de puissance, plus de rock, dans le projet solo de Billy Corgan ; il manquait parce qu’on l’avait oublié aussi vite qu’on l’avait découvert, si jamais on l’avait découvert. Fugacité du Net oblige. C’est le moment ou jamais pour le déterrer de sa fosse virtuelle, pour le faire renaître de ses cendres numériques… pour réveiller vos enceintes ! En attendant la suite…
Pour télécharger, c’est par là (et c’est légal…)
* EP : Extended Play : c’est un disque trop court pour etre consideré comme un album, mais trop long pour etre un single (un CD single est composé de trois morceaux au maximum). La deuxième face de Machina II est ainsi composée de trois EP, les deux premiers comptant quatre titres, le dernier trois.
Technorati Tags : Smashing Pumpkins, Machina, Rock
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