26 septembre 2005

Wouah...

Elysian Fields, Queen of the Meadow, 2000

Alors que les températures commencent à baisser au dehors, j’aimerais vous faire découvrir un objet qui possède toutes les vertus pour vous réchauffer. Un groupe trop méconnu : Elysian Fields ; un album : Queen of the Meadow, à la pochette évocatrice : c’est un dessin représentant le visage d’une femme, très belle, disposée au milieu de plantes carnivores, bouche entrouverte, les yeux clos, quelques gouttes qui perlent sur son visage, et qui manifestement est envahie par un profond plaisir. Les hommes seront peut-être les plus sensibles à la beauté de ce disque. La chanteuse a en effet une voix… comment dire ? Sensuelle. Très. C’est vraiment un ravissement. Et les paroles !! je vous raconte pas… non, non, je vous raconte pas…

Au fait, le nom de la chanteuse, c’est Jennifer Charles. Mignonne. Brune au regard noir. Lèvres charnues. Air boudeur. Et le timbre de voix que vous savez. L’album est adressé à la mémoire de Jeff Buckley. La jeune femme a du goût et Buckley, s’il pouvait entendre cette musique, s’en trouverait ravi. Sans aucun doute.

Mais à quoi ressemble-t-elle, cette musique ? Je n’ai pas envie de trop déflorer la chose. Ça peut se ranger dans la grande catégorie du rock. Mais c’est un rock doux, sensuel, on l’a dit et répété, assez sombre, beau, vraiment très beau, calme, parfois trouble. Trois morceaux sont plus rythmés, plus remuants, un est particulièrement entraînant et enjoué, sans perdre en… sensualité.

Il y a des livres qui valent la peine d’être achetés pour une seule phrase ; ce disque pourrait être acheté rien que pour le premier titre, le plus… sensuel de tous, le plus chaud, avec une entrée en matière au violon, avant l’entrée en scène de Jennifer. Mais en vous procurant cet album, vous ne vous arrêterez cependant pas au premier titre ; tout le reste est à déguster, comme un bon morceau de chocolat noir, onctueux en bouche, accompagné d’un thé bien chaud. Ça détend, ça emporte, ça remplace presque un bon massage. Je vous assure que je n’exagère pas.

Les morceaux les plus attrayants sont placés en tête de l’album, ceux qui suivent sont plus… non pas difficiles, mais noirs et subtiles. En tout cas, on ne décroche jamais. On est à fond dedans. On se met à rêver, dans notre esprit embrumé ou saisi de beauté, à une apparition surnaturelle de Jennifer… sorte de sorcière Elvira échouée dans l’univers du rock. Au passage, ce peut être un excellent album pour s’endormir. Non parce qu’il serait chiant, on a compris qu’il n’en était rien, mais parce qu’il est trop re-la-xant…

Bref, courez chez vos disquaires. Impossible de regretter un tel achat.

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