30 décembre 2006
En attendant 2007... et le nouvel album !
07 décembre 2006
Kim Wilde... Kim Wilde... Ô... Kim...
... et j'entends Laurent Voulzy nous chanter ses nuits sans Kim Wilde, et j'entends la belle Kim elle-même, et je la vois... se déhancher dans ses clips, sa blondeur, sa fraîcheur... son côté sauvage, un peu punk, et en même temps très pur... Ah la la... Kim Wilde... J'avais pas dix ans, je n'étais pas amoureux d'elle, mais je crois qu'elle m'évoquait l'amour...
"You keep me hanging on"
"View from a bridge"
"Kids in America"
J'avais oublié le regard... irrésistible... Bon, d'accord, je crois qu'on a tous été amoureux d'elle... C'était en tout cas un bien bon premier souvenir musical.
04 décembre 2006
Alain Soral, nouvelle tête pensante du FN et persona non grata à Sciences Po
02 décembre 2006
Kat Onoma : un plaisir supérieur
dans ma chambre vous croqueriez
une pomme petite vous tremperiez
dans le thé des langues de chat
en silence
et après le débat comme dit Casanova
fronçant les sourcils vous diriez
ç'a été ?
dans ma chambre vous croqueriez
car vous n'auriez qu'un mot à dire
Et puis un petit bonus : un petit clip, prétexte pour l'un des meilleurs morceaux du formidable album solo de Rodolphe Burger, Meteor Show, datant de 1998 : "Unlimited Mariage"...
Tes lèvres fines et souples comme les branches du saule
A-t-il osé dire, et il le croyait
Et elle l'a cru...
30 novembre 2006
Les limites du journalisme politique
28 novembre 2006
Le sempiternel bavardage autour du Ballon d'Or
Une récompense à relativiser
Comme chaque année, la désignation du Ballon d'Or fait couler beaucoup d'encre et beaucoup de salive. C'est un sujet de dispute et d'oppositions irréconciliables. Car il y a, à chaque fois, méprise ou ambiguïté sur ce qu'est réellement le Ballon d'Or. On s'imagine parfois spontanément qu'il s'agit de mettre en lumière le meilleur joueur du monde. Or, il n'en est rien. Si c'était le cas, Zinédine Zidane aurait glané quatre ou cinq Ballons d'Or durant sa carrière, et non pas un seul ; et cette année, c'est Ronaldinho qui l'aurait emporté, comme il l'aurait déjà fait les deux années précédentes, puisque c'est lui qui domine le football mondial depuis maintenant trois ans.
Le Ballon d'Or récompense plutôt le joueur le plus décisif de l'équipe la plus marquante de l'année, du fait des titres qu'elle a remportés. Dans les années sans compétition internationale, la Ligue des Champions et les grands championnats nationaux (italiens, espagnols, anglais, voire allemands et français) sont déterminants. Accessoirement, on tient compte de la Coupe de l'UEFA et des coupes nationales. Dans les années de championnats continentaux (comme l'Euro) ou de Coupe du Monde, les résultats à ces compétitions prennent l'ascendant sur toutes les autres épreuves. La Coupe du Monde, en particulier, a tendance a occulter tout le reste d'une saison. C'est ainsi que Ronaldo avait remporté son deuxième Ballon d'Or en 2002 sur les trois seules semaines du Mondial, ayant été insignifiant le reste de l'année, alors que Thierry Henry et Zinédine Zidane avaient éclaboussé de leur classe toute l'année 2002, mais avaient piteusement raté leur mois de Coupe du Monde.
Si l'on a donc bien compris ce qu'est le Ballon d'Or, si l'on a bien compris qu'il ne récompense pas nécessairement le meilleur, mais le joueur le plus performant de l'équipe qui a gagné les titres les plus importants, on comprend que le nom de Fabio Cannavaro pouvait être avancé, sans grand risque de se tromper, dès le soir de la finale du Mondial, le 9 juillet dernier à Berlin. Le trophée devait forcément revenir à un champion du monde. A moins, bien sûr, que l'équipe sacrée ne comportât aucun joueur de grand talent (pensons à la Grèce championne d'Europe en 2004 qui ne comptait aucun Ballon d'Or potentiel) ; mais ce n'était pas le cas de la Squadra Azzurra.
Parmi les champions du monde, Cannavaro est bel et bien celui qui a été le plus mis en évidence par tous les observateurs durant toute la durée du Mondial. Sacré meilleur défenseur, et aussi deuxième meilleur joueur de la compétition à une poignée de points derrière Zinédine Zidane.
Parmi les champions du monde, on comptait, certes, d'autres grands joueurs : Gattuso, Zambrotta... mais surtout Pirlo et Buffon, les deux seuls qui pouvaient sérieusement contester la domination de Cannavaro. Il n'a pas manqué grand chose à Buffon, qui finit deuxième du classement. Quant à Pirlo (9e), véritable maître à jouer de la Squadra Azzurra, il a sans doute souffert d'un certain manque de charisme et de popularité, d'une certaine discrétion, malgré sa présence essentielle - et médiatiquement reconnue - au sein de l'effectif du Milan AC.
Un Ballon d'Or par défaut
Cannavaro a incontestablement bénéficié, outre de son talent défensif et de son rôle central de capitaine, d'un manque cruel de très grands joueurs offensifs au sein de l'équipe nationale italienne actuelle. Car chacun sait que le Ballon d'Or va naturellement aux joueurs offensifs, attaquants ou milieux créateurs. Or, l'Italie en est dépourvue aujourd'hui. Mis à part Pirlo, placé tout de même plus bas qu'un vrai numéro 10, l'Italie ne compte à ces postes offensifs que deux grands joueurs, ou plutôt deux anciens grands joueurs, aujourd'hui sur le déclin : Francesco Totti et surtout Alessandro Del Piero, deux joueurs qui avaient, pensait-on il y a quelques années, la carrure d'un Ballon d'Or, mais qui ont sans doute laissé passer leur chance. On est, de toutes façons, loin de l'époque d'un Roberto Baggio (Ballon d'Or 1993), ou même d'un Gianfranco Zola, deux techniciens hors-paire qui auraient raflé haut la main le Ballon d'Or s'ils avaient évolué dans la Squadra Azzurra 2006.
Manque de très grands joueurs offensifs, mais aussi manque des très grands, voire des immenses joueurs à vocation défensive que comptait la sélection italienne il y encore peu : les Milanais Franco Baresi et Paolo Maldini, bien entendu, deux des plus grands défenseurs de toute l'histoire du football, mais qui n'ont pas réussi à gagner un Mondial, ou encore Alessandro Costacurta, autre figure légendaire du grand Milan AC, et Alessandro Nesta, compère de Cannavaro dans la défense centrale italienne, dont la classe, l'élégance et l'efficacité ont été reconnues depuis de nombreuses années, mais qui a eu le malheur de se blesser au tout début du Mondial, laissant la voie libre à Cannavaro.
Cannavaro, meilleur que Thuram ou Desailly ?
L'attribution du Ballon d'Or à Fabio Cannavaro pourrait également provoquer quelques aigreurs du côté des grands défenseurs français champions du monde de 1998 (Lizarazu, Desailly, Blanc et Thuram), qui avaient atteint - sur la durée - un niveau bien supérieur à celui de l'Italien. Pourtant, aucun n'avait pu approcher le Ballon d'Or. Pourquoi donc ? Deux facteurs ont joué, qui peuvent expliquer le sacre de Cannavaro et les piètres résultats individuels des défenseurs français en 1998 (le premier d'entre eux, Thuram, était 7e).
D'abord, comme on l'a déjà dit, les attaquants sont traditionnellement mieux considérés que les défenseurs ; or, en 1998, il y avait pléthore d'attaquants de classe mondiale qui avaient brillé lors de la Coupe du Monde : Suker, Ronaldo, Owen, Rivaldo, Batistuta, Bergkamp... En 2006, à l'inverse, toutes les grandes stars de l'attaque ont déçu, à l'exception notable de Zidane (et, dans une certaine mesure, plus discrète, Henry). Kaka avait, certes, illuminé les tout premiers matchs, avant de s'éteindre... Ronaldo avait rempli son contrat en battant le record de buts en Coupe du Monde de Gerd Müller (15), mais ses performances étaient restées assez ternes... Klose fut le grand buteur du Mondial, mais il n'est pas une star... Bref, alors qu'en 1998, l'immense Marcel Desailly était éclipsé par une horde de goaléadors géniaux et au sommet de leur art, en 2006, l'absence de ces mêmes goaléadors géniaux laissait la possibilité à un solide défenseur italien de se mettre en évidence.
Ensuite, ce qui a permis à Cannavaro d'atteindre la première place, mais aussi à Buffon de monter sur la deuxième marche du podium (et de former un invraisemblable doublé italien), c'est paradoxalement la relative faiblesse de l'équipe d'Italie. Ce n'est pas faire grande injure à l'Italie que de dire que son équipe championne du monde était dotée, certes, d'un excellent collectif, mais était dénuée de très grands joueurs, tels que pouvaient l'être Roberto Baggio, Paolo Maldini ou Franco Baresi (ou même Alessandro Del Piero au sommet de sa forme). Dans ces conditions, le nom de Cannavaro sortait assez facilement du lot, en compagnie des seuls Buffon et Pirlo.
A l'inverse, si l'on regarde l'équipe de France de 1998, à l'exception du secteur offensif, qui était assez pauvre, tout le reste de l'équipe, très homogène, était composé de joueurs d'exception, qu'il était très difficile de départager. Mis à part Zidane, un cran au-dessus de tous les autres, comment hiérarchiser clairement Barthez, Lizarazu, Desailly, Blanc, Thuram, Deschamps, Petit, ou encore Djorkaeff ? A mon sens, c'est Desailly qui était le Ballon d'Or bis de 1998, mais passons... Alors que les voix françaises en 1998 s'étaient dispersées, derrière Zidane, entre 7 ou 8 Bleus, en 2006, les voix italiennes ont pu se concentrer sur 4 ou 5 joueurs (et 2 en particulier). C'est l'homogénéité au plus haut niveau de l'équipe de France 98 qui lui a empêché de voir se réaliser un doublé (Zidane-Desailly), et c'est, à l'inverse, la relative pauvreté de l'effectif transalpin en 2006 qui lui a permis de réaliser le doublé Cannavaro-Buffon. Le chauvinisme a, je crois, malgré les apparences, peu à voir avec cette analyse.
Fabio Cannavaro est l'un des trois seuls défenseurs à avoir été sacré dans toute l'histoire du Ballon d'Or, avec Franz Beckenbauer et Matthias Sammer. Il n'est pourtant pas l'un des meilleurs défenseurs de l'histoire du foot, ni même l'un des tout meilleurs de l'histoire du football italien. Il est probablement l'un des plus faibles Ballons d'Or (si ce n'est le plus faible). Il est pourtant indiscutable sur cette année, si l'on accepte les critères édictés par France Football. Il fut bien le meilleur joueur de l'équipe qui a gagné le titre le plus important de l'année. Certes, il y avait aussi Buffon...
Quant aux autres... Eh bien, Henry (3e) doit se mordre les doigts, lui qui aligne sa septième année consécutive dans le Top 10 de ce classement (record absolu ?), dont cinq dans le Top 4. Jamais peut-être un joueur ne sera passé aussi près, aussi souvent, sans gagner. Thierry Henry peut se consoler en sachant qu'il est le joueur le plus régulier au plus haut niveau des années 2000 (devant Ronaldinho, Zidane ou Shevchenko), même si cela ne se traduit pas par la remise d'un ballon en or... Henry risque bien de rejoindre le club des illustres "loosers" du Ballon d'Or, en compagnie des Raul, Bergkamp, Batistuta, Del Piero, Maldini, Roberto Carlos, Klinsmann ou Beckham... autant d'immenses joueurs jamais récompensés, à côté desquels pourtant certains Ballons d'Or font pâle figure (Cannavaro, Nedved, Owen, Sammer, Belanov...).
Zidane (5e), quant à lui, s'est disqualifié avec son affreux coup de boule. S'il avait simplement su - depuis des années - maîtriser ses nerfs, le meneur de jeu français, élu à juste titre Meilleur Joueur du Mondial, aurait vraisemblablement fini sa carrière avec pas moins de trois Ballons d'Or (1998, 2000 et 2006), au lieu d'un seul (1998). Ronaldinho (4e) était le joueur le plus attendu du dernier Mondial ; il a été quasiment transparent. Il était pourtant l'un des trois meilleurs joueurs de l'année en club, avec Thierry Henry et, surtout, son collègue du Barça, le Camerounais Samuel Eto'o (6e), sans doute le meilleur attaquant du monde en 2006. L'absence de Eto'o lors du Mondial ne pouvait pas lui laisser espérer un bien meilleur classement.
Le Ballon d'Or déçoit cette année, comme il continuera de décevoir à l'avenir ceux qui voudraient le voir récompenser le meilleur joueur de la planète. Le Ballon d'Or ne récompense qu'une performance ponctuelle. Si l'on veut prendre un peu de recul, et regarder les résultats sur la longue durée, qui sont ainsi davantage significatifs, nous pouvons nous consoler en constatant que Thierry Henry et Zinédine Zidane rentrent tous deux cette année pour la septième fois dans le Top 10 du Ballon d'Or, et qu'ils sont les seuls joueurs depuis au moins vingt ans, à avoir réalisé cette performance. Et pour consoler Thierry Henry, qui risque de ne jamais s'imposer, on peut lui rappeler que dans la famille des "loosers" du Ballon d'Or, il y a l'un des plus fantastiques joueurs de tous les temps, qui vient très récemment de disparaître, le Hongrois du grand Real Madrid des années 50, Ferenc Puskas.
17 novembre 2006
TAIKE-RADIO # 5 : trois pépites
Cat Power
(à écouter aussi dans cette radioblog... si jamais ça ne marche pas ici)
Kat Onoma
16 novembre 2006
TAIKE-RADIO # 4
Madrugada
The Cardigans
Elysian Fields
Mozart (B.O. du film Out Of Africa)
15 novembre 2006
TAIKE-RADIO # 3 : un savant mélange
Mercury Rev
Florent Marchet
Jean Ferrat
Tupac Shakur, Suprême NTM
14 novembre 2006
TAIKE-RADIO # 2
Elysian Fields
Smashing Pumpkins
Rage Against The Machine
Léo Ferré
13 novembre 2006
TAIKE-RADIO # 1 : la radio idéale
Kat Onoma - La chambre
(si ça ne marche pas, ce qui serait très dommage... à écouter dans cette RADIO-BLOG)
Ann Peebles, puis O.V. Wright...
Dean Martin
Scout Niblett, Regina Spektor
The Beloved... Depeche Mode
Smashing Pumpkins
Renaud + Renaud
12 novembre 2006
Une étoile filante
C'est tellement bon... Une deuxième tournée s'impose :
Et même une troisième...
Finissons en apothéose avec cette version de 7 minutes, jouée à Cologne le 13 mai 2006. On est placé là au coeur du public : une ambiance démente.
Mais non, ce n'est pas fini ! Voici peut-être la meilleure version de ce "Fuck Forever" : dans une réelle proximité avec le public, une belle intimité, disons-le, un beau bordel, qui sied merveilleusement bien à cet hymne joyeux et fraternel...
(Je crois qu'on est bon là)
11 novembre 2006
J'avais rendez-vous avec la Lune
31 octobre 2006
Shunské Sato au Sénat
Le lundi 30 octobre 2006, dans le salon Pourpre du Palais du Luxembourg à Paris, se tenait la soirée de lancement du numéro 27 de la revue Cités, consacré au Japon d'aujourd'hui. A cette occasion, Shunské Sato a interprété, sous les dorures de la République, la Partita en mi majeur, BWV 1006, de Jean Sébastien Bach, et la Sonate n°2, Op. 27, d'Eugène Ysaÿe. En voici quelques aperçus...
29 octobre 2006
Concert de Chris Lemaitre à Paris
D'abord, voici un extrait de "Mon beau Tzigane".
Ensuite, voici le titre qui m'avait le plus accroché lorsque j'avais découvert, la veille du concert, quelques titres de Chris Lemaitre sur son site Internet. Ça parle d'une certaine "Oksana"...
Pour finir, deux morceaux de fin de concert.
Ces morceaux ne rendent pas vraiment compte de la variété de styles dont je parlais plus haut ; j'ai, en effet, capté les morceaux qui me parlaient le plus, dans un genre plutôt rock, et ai laissé de côté les titres plus reggae. Pour en découvrir davantage, allez donc faire un tour sur le site de Chris Lemaitre !
07 octobre 2006
Billy dans tous ses états
Billy accompagne ici la légende David Bowie, lors de la célébration de ses 50 ans au Madison Square Garden, le 9 janvier 1997. Les deux musiciens interprètent "All The Young Dudes" et "Jean Genie". Ce sont un peu les Johnny Hallyday et Pascal Obispo américains... La comparaison est un peu rude... surtout pour Billy...
Cette fois, Billy est en Italie, en pleine rue, au milieu des passants et de quelques fans. Il interprète un morceau de AC/DC : "It's A Long Way To The Top (If You Wanna Rock 'N' Roll)". Rafraîchissant. Avec toujours l'humour au rendez-vous.
Pour finir, un grand moment : Billy avec les Smashing Pumpkins, lors du dernier concert du groupe le 2 décembre 2000 au Cabaret Metro de Chicago. Ils interprètent "An Ode To No One", peut-être leur morceau le plus puissant. Absolument fantastique.
06 octobre 2006
Musique d'octobre
Elysian Fields à La Maroquinerie le 28 octobre 2005, avec "Lions in the storm", tiré de l'album Bum raps & love taps, sorti en 2005.
Petit retour en arrière, en 1997 : Elysian Fields encore, cette fois sur le plateau de Nulle Part Ailleurs, avec "Jack in the box", tiré de l'album Bleed your cedar, sorti en 1996.
Pour finir, deux documents exceptionnels pour rentrer dans l'intimité d'Elysian Fields. Vincent Moon de La Blogothèque (connue pour ses "concerts à emporter") s'est rendu, en août 2006, dans l'antre new-yorkaise du groupe, à Brooklyn, dans l'appartement même de Jennifer Charles ! Celle-ci interprète d'abord, en français, "Jezebel", la chanson d'Edith Piaf, puis, sur les toits de l'appart et sous la nuit noire et dense, où scintillent les lumières de Manhattan, "We're in love", un pur ravissement extrait de l'album Bum raps & love taps.
11 septembre 2006
Un mot sur Dédé et Roger
29 août 2006
25 août 2006
La beauté de la nature
23 août 2006
Mayrig / 588, rue Paradis
Azad Zakarian, adulte, est joué par Richard Berry, sa maman, Mayrig, par Claudia Cardinale, son père par Omar Sharif. Apparaissent aussi, dans de jolis seconds rôles, Jacques Villeret et Zabou.
Bien sûr, ce film remémore l'horreur du génocide arménien, narre la vie difficile de gens modestes venus de l'étranger, dit l'intolérance de certains Français, la bienveillance de certains autres, mais il met avant tout en évidence l'amour d'une famille, entièrement vouée au bonheur et à la réussite du petit dernier. Ces petites attentions, ces grandes inquiétudes, cette générosité qui ne compte pas sa peine, ce don de soi qui font l'amour.
Ce petit garçon qui se fait rejeter par ses camarades (racistes), et qui n'en dit mot à ses parents, qui leur raconte les plus beaux mensonges, pour ne pas les peiner, pour ne pas entamer leur joie, pour les conforter dans leur illusion que leur intégration est réussie. Et ces parents qui ne cessent de se "sacrifier", comme on dit maladroitement, pour leur enfant, qui, pour mieux dire, aiment d'un amour total l'objet suprême de leur amour : leur fils.
Ce qui pourrait apparaître comme un dégoulinage d'amour, c'est l'histoire souterraine et fondamentale de la plupart des familles du monde. Sous les oripeaux décevants de la vie, derrière toutes les activités, petites ou grandes, qui agitent le monde, que reste-t-il qui vaille vraiment, sinon l'infinie tendresse entre Azad et sa Mayrig, sinon l'attachement éternel d'un petit garçon devenu grand pour tous celles et ceux qui l'ont chéri, ses pourvoyeurs d'amour, d'amour pur comme l'impossible ?
Devenu grand, auteur talentueux de pièces de théâtre, riche et célèbre, marié à une femme qui gère sa carrière et son "look", Azad Zakarian aura travesti son nom, devenu "Pierre Zakar", à la consonance bien française. Lorsque son vieux père viendra le voir à Paris, pour la première de sa nouvelle pièce, "La chevalière", qui retrace précisément son enfance modeste et heureuse, Monsieur Zakar, conseillé par son épouse, le recevra dans une sublime suite d'un grand hôtel, mais pas chez lui. La chaleur humaine aura glacé sous les dorures. Peu de temps après, le père mourra, sans qu'un dernier malentendu avec le fils n'ait été levé. De quoi faire naître la culpabilité face à l'irréversible faute.
Le caractère de sa femme, créature monstrueuse, glacée et bassement intéréssée, se révèlera à Zakar de plus en plus au grand jour. Créature chez laquelle le mot "amour" semble avoir été vidé de toute sa substance. La séparation interviendra, au moment même où Azad se rapprochera de sa vieille mère, à laquelle il finira par offrir un magnifique cadeau. Dérisoire cependant. Dérisoire face à l'essentiel, face à la vie qui touche inéxorablement à sa fin, face à la détresse que le fils commence déjà furtivement à ressentir en songeant à cette Mayrig dont il ne sentira plus bientôt l'amour infini le recouvrir, avec ses petites attentions, ses petits soucis. (On songe vaguement à la chanson de Léo Ferré, "Avec le temps", même si le film n'est pas globalement aussi mélancolique et triste qu'elle.)
Léo Ferré - Avec le temps
Vidéo envoyée par sasoeursophie22
21 août 2006
Quel bonheur !
29 juillet 2006
Playlist pour un 29 juillet
Jennifer est ici rejointe par Mike Patton, artiste inclassable et caméléon, qu'on a connu dans des productions "conceptuelles" autrement "prise de tête"... Ici, pas de prise de tête, plutôt une gentille prise de bec amoureuse avec Miss J. Charles...
Elysian Fields : un groupe à découvrir bien au-delà de ces deux petits morceaux de circonstance...
La page MySpace d'Elysian Fields (4 bons morceaux en écoute)
Le site officiel d'Elysian Fields
Le site d'un fan du groupe (in english)
18 juillet 2006
Bataille ou Fontaine ?
Groland est à son meilleur avec ce sketch "Putain de toi !". C'est jouissif, et plus d'un de nos animateurs du petit écran s'y reconnaîtront. Si adorables... Si débordants d'amour...
Amis de la poésie...
[Groland] Vedettes de stars
Vidéo envoyée par watnawak
Le zapping a parfois de bonnes idées : ici, un extrait de l'émission hautement culturelle Opération Séduction, suivi de la parodie de Groland, intitulée Vedettes de stars. C'est super drôle. La parodie est drôle, car la télé des bas-fonds, elle, est plutôt triste à pleurer...
Mise à jour [27/10/2006] : vidéo censurée ? Comme pis-aller, voici la vidéo de la parodie de Groland, malheureusement sans l'extrait de l'émission originale. Une grosse perte...