Mercredi 13 juin 2007, avait lieu à l'Entrepôt, à Paris, l'avant-première du nouveau film de Martin Valente, Fragile(s), en présence du réalisateur et des comédiens Jean-Pierre Darroussin, François Berléand et Sara Martins. Le film rassemble également Jacques Gamblin, Marie Gillain et Caroline Cellier. Une belle brochette d'acteurs, qui campent autant de personnages éprouvés par la vie, et dont les destins vont se croiser, entre la France et le Portugal. Le film a reçu un très bon accueil hier soir à l'Entrepôt.
Il m'a, de mon côté, fait très fortement penser au génial Magnolia de Paul Thomas Anderson, sorti en 2000, sans en partager toutefois le brio. Dans les deux cas, l'on a affaire à des personnages à la dérive, et dont les chemins vont se croiser, pour en bouleverser les tracés : un flic seul et en quête d'amour, un mourant qui finira par mourir, une droguée en perdition qui finit par retrouver le sourire, un enfant malmené, un fils ou une fille qui retrouve son père après une longue et douloureuse absence, une femme délaissée qui va voir ailleurs... Le parallèle est même troublant. Mais la comparaison s'arrête là ; car Magnolia est un grand film (Ours d'or à Berlin), à la cheville duquel Fragile(s) n'arrive pas. Les ficelles y sont trop grosses, le scénario trop "téléphoné", trop prévisible. La fluidité, la puissance émotionnelle et le grain de folie de Magnolia y font cruellement défaut.
Le film n'est pas mauvais pour autant ! Il a ses (très) bons moments, avec, en particulier, un François Berléand toujours très drôle. L'émotion passe tout de même. Sara Martins est une belle révélation. Jean-Pierre Darroussin est égal à lui-même. Sans le souvenir persistant de Magnolia, et un rapprochement très aisé à faire, Fragile(s) aurait sans doute davantage emporté mon adhésion.
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